Réflexologie pour enfants et adolescents

 

Les enfants, adolescents, rencontrent parfois des difficultés et n’osent pas toujours en parler. Ils peuvent se sentir isolés à l’école, souffrir de timidité, avoir des peurs, passer de mauvaises nuits à cause de cauchemars. Ainsi, une séance peut les aider à retrouver le sommeil, leur sérénité, leur donner envie de s’ouvrir plus.

Une séance  permet d’agir sur le physique et l’émotionnel. Souvent les adultes, commencent un travail sur eux-mêmes assez tardivement, et il y a beaucoup de blocages à éliminer. Un accompagnement en  Réflexologie permettra au jeune public de grandir avec le moins de barrières possibles, afin de leur permettre de mieux vivre ces belles années que sont l’enfance et l’adolescence.

Pour être en harmonie avec eux-mêmes et leur environnement, la Réflexologie permet d’accompagner les enfants ou adolescents qui sont nerveux, hyperactifs, timides, et rencontrant des problèmes tels que :

– Troubles du sommeil,

– Anxiété,

– Manque de concentration.

La Réflexologie va également aider à diminuer le stress pouvant survenir à la veille d’examens. Elle permet aussi de soulager des troubles fréquents : Rhume, Asthme, Acné… La Réflexologie peut aider les enfants souffrant d’autisme. Très sensibles, les enfants réagissent vite et bien à une séance de Réflexologie.

La séance

Très curieux, les enfants qui ne connaissant pas ces sensations, se demandent ce qui se passe, ils sont interpellés. Ensuite, ils sentent la relaxation, se laissent aller. Il est impressionnant de voir avec quelle rapidité  les enfants réagissent au soin…. et ils repartent avec un beau sourire !

Durée : elle varie selon l’âge de 30 minutes à 50 minutes.

Statut et Origine de la Réflexologie

Statut de la réflexologie…

La réflexologie est largement pratiquée en Allemagne, aux Pays Bas, en Grande Bretagne, en Irlande, en Norvège, en Suède, au Danemark, en Suisse, en Belgique. Elle se développe de plus en plus en France.

Des pays comme la Chine, le Danemark ou l’Angleterre ont reconnu l’utilité thérapeutique de la réflexologie et l’ont intégré à leur système de santé.

Bien qu’il soit difficile de chiffrer cette tendance, on observe, au niveau mondial, un recours croissant aux approches de santé non conventionnelles.
La recherche de bien-être, d’harmonie et de retour à des choses simples et naturelles, explique en partie ce phénomène.

Les origines de la réflexologie

Des illustrations et des textes anciens permettent de penser que les Chinois et les Égyptiens ont utilisé une forme de réflexologie des pieds durant l’Antiquité. En Occident, l’un des premiers ouvrages sur le sujet a été publié en 1582 par deux médecins européens, célèbres en leur temps, les Drs Adamus et Atatis.

La réflexologie moderne remonte aux travaux d’un médecin américain, le Dr William Fitzgerald. Tandis qu’il cherchait une méthode d’anesthésie en chirurgie mineure, il découvrit que la douleur éprouvée par ses patients diminuait s’il appliquait une pression sur certains points du corps. Sa théorie, élaborée en 1913, repose sur un modèle anatomique qui divise le corps en 10 zones énergétiques, allant de la tête aux pieds, chacune étant liée à des endroits précis du corps : les zones réflexes.

C’est Eunice Ingham (1889-1974), une physiothérapeute américaine assistante du Dr Fitzgerald, qui a mis au point, au début des années 1930 – à partir des découvertes de ce médecin -, la réflexologie telle qu’on la connaît aujourd’hui. Elle est l’auteure du premier traité de réflexologie moderne dans lequel l’ensemble du corps est littéralement « cartographié » sur les mains et les pieds. Eunice Ingham a donné des séminaires partout en Amérique du Nord. Elle a aussi fondé la première école de réflexologie.

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Prise en charge globale des patients dans le Cantal

La Montagne – 26/06/15

« Ce serait une erreur de ne pas connaître ces techniques utiles »

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Président de l’Ordre des médecins du Cantal. – Agence AURILLAC

Président du conseil de l’Ordre des médecins du Cantal, Bruno Mompeyssin voit dans l’ouverture du Pôle santé équilibre* l’illustration des évolutions de la médecine.

Quel regard portez-vous sur ces thérapies et sur l’installation de ce pôle à Aurillac ? Aujourd’hui, une thérapie du bien-être et des soins se développe, avec une prise en charge globale du patient, qui a pour objectif d’anticiper la maladie. Il existe un champ de prise en charge qui n’est pas liée à la médecine directe. L’ouverture de ce pôle s’inscrit donc pleinement dans ces évolutions.
La médecine est donc en train d’évoluer ? Oui, et j’aime cet aspect évolutif. Je crois que ce serait une erreur d’être rétrograde, de ne pas connaître ces pratiques, ces techniques utiles et les effets biologiques qu’elles produisent. Elles ne guériront pas un cancer, mais elles peuvent l’accompagner. C’est prouvé.

Contrairement aux médecins, les thérapeutes s’installent librement et n’ont pas de compte à rendre. Comment s’y retrouver ? C’est le risque. Un médecin peut être sanctionné en cas d’erreur de diagnostic d’une pathologie. Ce n’est pas le cas pour ces praticiens, puisqu’il n’existe pas de charte de déontologie. Tout dépend de la pertinence de celui qui pratique. À un moment, il faut savoir s’arrêter. C’est là où le rôle du médecin traitant est important. Il peut orienter un patient vers ces techniques, mais il doit garder la connaissance. Il faut qu’il y ait un lien fort entre le médecin traitant et le thérapeute, toujours dans cette optique de prise en charge globale.

Les médecins qui orientent leurs patients vers des thérapeutes préfèrent rester discrets. Pourquoi ? Les médecins sont conscients de leur domaine d’action et ils savent laisser la main à des solutions douces lorsqu’ils jugent cela bénéfique pour leurs patients, tandis que d’autres portent un regard encore sectaire sur ces pratiques, considèrent qu’il s’agit d’un exercice illégal de la médecine. Tout comme des thérapeutes ont une certaine appréhension par rapport au conseil de l’Ordre d’ailleurs. C’est un peu dommage car je suis tout à fait ouvert là-dessus et je suis convaincu qu’ils sont bénéfiques à notre société.
 
* Le Pôle santé équilibre d’Aurillac, ouvert depuis le 6 juillet dans les locaux de l’ancien Pôle emploi, regroupe une vingtaine de thérapeutes dans les domaines suivants :  psychothérapie, relaxation, conseil en hygiène de vie, ostéopathie, réflexologie plantaire, géobiologie, soins énergétiques…

L’action de la Réflexologie pour les enfants hyperactifs

TDAH ! quatre lettres pour définir les troubles déficitaires de l’attention avec ou sans hyperactivité

Ces enfants « étiquetés hyperactifs », ces parents désabusés devant le peu d’informations, de solutions qu’on leur propose pour répondre à ce problème, mais aussi la culpabilité ressentie devant les professionnels de santé ou enseignants pareillement démunis d’ailleurs ! Bref, le parcours vers un mieux-être n’est pas simple…

L’hyperactivité des enfants renvoie hyperactiviteà la difficulté qu’ils ont de se concentrer dans leur travail, leurs jeux, d’écouter lorsqu’on les interpelle, de se conformer parfois aux directives…

L’enfant hyperactif souffre de difficultés dans trois domaines à savoir l’hyperactivité (l’activité motrice est augmentée), l’impulsivité et l’inattention.

Dans la majorireflexo-enfant-champsactionté des cas, les symptômes provoqués par l’hyperactivité engendrent des problèmes scolaires : perturbation de la classe, rapports difficiles avec l’enseignant, rejet par ses camarades, ainsi que des conflits familiaux.

Il est essentiel de passer par des spécialistes pour poser le diagnostic de trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité. En effet, insistons sur le fait qu’agitation n’est pas nécessairement synonyme d’hyperactivité.

Quoiqu’il en soit, dès l’âge de 5 ans, la Réflexologie peut être efficace. Elle agit sur la concentration, la sérénité, le sommeil et la ré-équilibration des énergies.

Pour ces enfants, un toucher léger et doux en réflexologie agit sur le plan psycho émotionnel, il rassure, met en confiance et canalise l’attention. Au niveau physique, il calme les tensions, et permet un retour à soi et à ses sensations corporelles.

Améliorer la qualité de vie des personnes cancéreuses

Améliorer la qualité de vie des personnes cancéreuses.

Des études de cas non contrôlées et des études cliniques contrôlées ont été publiées relativement à l’effet de la réflexologie sur la qualité de vie de patients atteints de cancer (1-4). Les études de cas révèlent que beaucoup d’entre eux perçoivent une amélioration de leur qualité de vie, une diminution de leurs symptômes émotionnels et physiques, une diminution de leur état d’anxiété, un sentiment de relaxation et une amélioration de leur état de santé général et de leur bien-être (2-3).
Une revue systématique incluant 5 petites études a été publiée en 2008. Les résultats suggèrent que la réflexologie pourrait aussi amener des bénéfices comme une diminution de l’essoufflement, de la fatigue, de l’anxiété et de la douleur (5). Chez des gens en phase terminale de cancer, 2 études de cas ont montré que la réflexologie combinée à la musicothérapie pouvait réduire l’anxiété, la douleur et l’isolement, et faciliter la communication entre les patients, les membres de la famille et le personnel infirmier (6).
Deux études cliniques ont également donné certains résultats prometteurs chez des femmes atteintes d’un cancer du sein. Dans la première, les chercheurs ont évalué l’effet de la réflexologie sur les effets indésirables de la chimiothérapie (4). Ils ont constaté une baisse statistiquement significative des nausées, des vomissements et de la fatigue chez les patientes ayant reçu des séances de réflexologie, comparativement à celles du groupe témoin.
La deuxième étude avait pour objectif de vérifier l’effet de la réflexologie et du massage après une chirurgie pour un cancer du sein (7). Les résultats suggèrent que, comparativement au traitement usuel, la réflexologie et le massage apportent des améliorations significatives sur la qualité de vie après l’opération.

 

1. Hodgson H. Does reflexology impact on cancer patients’ quality of life?Nurs Stand. 2000 Apr 19-25;14(31):33-8

2. Gambles M, Crooke M, Wilkinson S. Evaluation of a hospice based reflexology service: a qualitative audit of patient perceptions. Eur J Oncol Nurs. 2002 6(1): 37-44.

3. Wright S, Courtney U et al. Clients’ perceptions of the benefits of reflexology on their quality of life. Complement Ther Nurs Midwifery. 2002 8(2): 69-76.

4. Yang JH. The effects of foot reflexology on nausea, vomiting and fatigue of breast cancer patients undergoing chemotherapy. Taehan Kanho Hakhoe Chi. 2005 35(1): 177-85.

5. Wilkinson S, Lockhart K, et al. Reflexology for symptom relief in patients with cancer. Cancer Nurs. 2008;31(5):354-60; quiz 361-2.

6. Magill L, Berenson S. The conjoint use of music therapy and reflexology with hospitalized advanced stage cancer patients and their families. Palliat Support Care. 2008;6(3):289-96.

7. Sharp DM, Walker MB, et al. A randomised, controlled trial of the psychological effects of reflexology in early breast cancer. Eur J Cancer. 2010;46(2):312-22.

 

La réflexologie plantaire, c’est le pied !

Source : Géroscopie.fr , pour les décideurs en gérontologie
Dans le n° 10 – Juin 2011

La réflexologie plantaire, c’est le pied !

Par Marie-Suzel Inzé

A l’EHPAD Korian La Mounardière, le jeudi, c’est réflexologie. Une médecine douce idéale pour détendre, soigner certaines pathologies et accompagner la fin de vie.

 » Elle est attendue par les résidents « ,  » Elle nous est précieuse pour les fins de vie « ,  » Les familles sont contentes « . Qui s’exprime ? Et de qui parle-t-on ? Levons vite le mystère.

Le coeur du sujet est Françoise Royon, réflexologue, qui intervient à l’EHPAD Korian La Mounardière à Saint-Priest-en-Jarez (Loire), pour des séances de relaxation et de réflexologie plantaire (massage du pied). Et les citations émanent de la directrice de l’établissement, Dominique Pibarot, et du médecin-coordonnateur, Régine Durand…

Depuis dix-huit mois, le process est réglé. En arrivant chaque jeudi après-midi, Françoise Royon fait le point avec le médecin-coordonnateur ou l’infirmière-chef.  » Nous évaluons ensemble les résidents et décidons de ceux à qui la relaxation ou la réflexologie plantaire vont faire du bien, résume Régine Durand. Il peut s’agir de troubles du comportement, de mal-être ou de problèmes de santé : constipation, problèmes de circulation,…  » Ensuite commence l’atelier de sophrologie-relaxation. La réflexologue accompagne alors un groupe de résidents désorientés (4 ou 5) en salle Snoezelen. Automassages du visage et des mains, réappropriation de l’image corporelle, travail de respiration, le tout sur fond de musique douce.  » Après quelques séances, certaines résidentes me reconnaissent, elles reconnaissent la salle, s’exclame la réflexologue. Quand il y a une nouvelle venue dans le groupe, elles lui expliquent. Ce sont des moments extraordinaires !  »

C’est ensuite l’heure des séances individuelles de réflexologie plantaire. Pour les résidents ayant des troubles psychologiques, il s’agit de lâcher prise, de se détendre. De l’avis des soignants, l’objectif est atteint. Chez d’autres résidents, l’enjeu sera de contrer un problème physique précis. «  Le pied est la représentation du corps et il raconte le vécu de la personne, poursuit la réflexologue. La réflexologie plantaire donne accès à tous les organes et peut traiter plus de 70 pathologies.  » Une panacée ? Non. «  C’est une médecine douce, qui apporte confort et bien-être et vient en complément d’un traitement médical classique « , souligne Régine Durand. Médecine douce mais bien intégrée dans le suivi médical. Ainsi Françoise Royon a créé des fiches de suivi pour le dossier du résident.

La réflexologie, c’est aussi la fin de vie.  » Certaines résidentes m’ont demandé de les accompagner jusqu’au bout, confie la réflexologue. Elles ont quitté ce monde en douceur… et j’ai pu discuter et réconforter les familles.  »

Une expérience de réflexologie dans une unité de soins palliatifs

« Une expérience de réflexologie dans une unité de soins palliatifs », Chaquet Odile, Lei Josiane, Balahoczky Mireille, Krummenacker Anne Marie, Revue internationale de soins palliatifs 4/2007 (Vol. 22) , p. 111-114
URL : www.cairn.info/revue-infokara-2007-4-page-111.htm.

Hôpitaux Universitaires de Genève, Thônex et Collonge-Bellerive

Introduction
Les soins palliatifs ont comme objectif de maintenir la meilleure qualité de vie possible des patients pour lesquels une guérison n’est plus envisageable. Il ne s’agit donc pas de lutter contre une maladie évolutive qui progresse, mais plutôt de traiter de manière efficace les symptômes physiques gênants (tels que la douleur ou la dyspnée), de soulager la souffrance psychique (tels que des états dépressifs ou l’angoisse), d’apporter de l’aide dans des situations sociales difficiles (solitude, conflits familiaux) et de permettre un soutien spirituel.
La SSMSP (1) écrit que « la médecine et les soins palliatifs comprennent tous les traitements médicaux, les soins physiques, le soutien psychologique, social et spirituel, destinés aux malades souffrant d’une affection évolutive non guérissable. Son but est de soulager la souffrance, les symptômes d’assurer le confort et la qualité de vie du malade et de ses proches ».
C’est en partant de ces définitions que nous avons construit notre projet de proposer des soins de réflexologie aux patients en soins palliatifs.
Notre projet
Infirmières depuis de nombreuses années et travaillant dans une unité de soins palliatifs du centre de soins continus des Hôpitaux Universitaires de Genève (CESCO), nous constatons que certains symptômes (constipation, angoisse, dyspnée) subsistent malgré les traitements proposés. Ces symptômes non calmés, augmentent la souffrance à la fois psychologique et physique des patients et installent en nous un sentiment d’impuissance.
Parallèlement, nous possédons des compétences qui font partie de notre rôle propre. De leur côté, les patients attendent autre chose que des traitements, des examens, des visites médicales et ont souvent essayé des approches complémentaires.
Nous avons donc décidé de proposer aux patients hospitalisés dans l’unité 20 du Cesco, des soins basés sur la réflexologie en lien avec ces trois indications : angoisse, dyspnée et constipation. Soutenues par nos directions, notre projet a vu le jour à la fin de l’année 2005.
Nous avons retenu différents concepts théoriques : le toucher, la réflexologie et la communication.

Méthodologie
Nous avons organisé une information à nos collègues infirmières, aides-soignantes et aux médecins de l’unité. Les réactions ont été favorables : écoute, participation au projet.
Les soins sont proposés soit par les soignants soit par l’infirmière formée en réflexologie. Il peut être aussi demandé par le patient.
Après évaluation de l’indication et acceptation du soin par le patient, nous proposons 2 massages par semaine d’une durée de 20 minutes, sous forme de rendez-vous.
L’infirmière formée en réflexologie aborde la rencontre avec le malade dans le calme et en totale disponibilité. Il faut compter 10 minutes pour l’installation du patient, les transmissions écrites et la tenue des statistiques. L’infirmière note dans le dossier patient, comment celui-ci a vécu le soin, quelles zones ont été massées et fait une évaluation du symptôme et du bien-être du patient.
Elle adapte le massage en fonction de l’âge du patient (pas de stimulation de l’organisme trop longue < 20 min).
Le soin peut être intégré dans une démarche de soins, il est planifié et validé dans le dossier patient et il comptabilise des points PRN.
Chaque massage se déroule de la manière suivante :

  • installation confortable du patient ;
  • évaluation et discussion avec le patient sur ses désirs, besoins et bien-être ;
  • prise de contact sur les pieds avec un temps de massage détente ;
  • observation des différents signes sur les pieds ;
  • massage réflexologique des zones ;
  • massage lissage pour terminer.

 

Résultats

Nous cherchions à savoir comment le patient vit une séance de réflexologie et quelle est la plus-value de ce type de soin sur sa qualité de vie. L’observation, les dires du patient et des soignants et la lecture du dossier patient nous ont permis de présenter les résultats suivants. Il est important de comprendre que chaque séance se déroule de manière différente en fonction de la personne, du moment, de sa disponibilité et de ses attentes.
171 massages ont été pratiqués sur 21 patients (16 patients atteints de cancer et 5 en attente d’une place en EMS) à raison de 2 massages par semaine. La réponse à la demande du soin est de moins de 4 jours. A aucun moment, les patients n’ont manifesté le désir d’arrêter cette prise en charge.
Les patients ont reçu entre 1 et 43 massages avec une médiane de 4.
Les soins ont été proposés :
9 fois par l’infirmière formée en réflexologie ;
5 fois par le médecin ;
5 fois par l’équipe soignante et le médecin ;
4 fois par un membre de l’équipe
et demandés 2 fois par le patient lui-même.
Ces chiffres sont pour nous encourageants, car ils montrent le soutien, la reconnaissance pour ce soin de l’ensemble de l’équipe. 38% des massages ont été réalisés sur un ordre médical, et 62% sur notre décision propre en lien avec le rôle autonome de l’infirmière. Nous retrouvons les motifs de consultation choisis au début de notre projet, avec parfois plusieurs motifs pour un même patient (constipation, dyspnée et angoisse).
En cours d’hospitalisation, les motifs ont parfois changé, par exemple un patient souffrant de constipation et ensuite aidé pour une dyspnée qui apparaît.
Nous constatons qu’il y a toujours une réponse aux symptômes.
Figure

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Nous observons avec intérêt l’apparition d’« effet secondaire bénéfique » sur des symptômes non cités au départ du soin : respiration, sensations corporelles, détente, force, endormissement : « Je reprends contact avec mon corps ». Ces symptômes étaient probablement existants mais pas prioritaires pour le patient.
Ces effets secondaires sont des éléments importants pour la qualité de vie. Voici quelques phrases relevées au cours des soins.
« Cela m’a permis de tenir plus longtemps ».
« Je suis mieux dans le sens où je gère mieux mes crises ».
« C’est un moment où je partage sur différents sujets en lien avec ma santé, mon avenir, mes inquiétudes, mes espoirs. Je suis surpris de cette intervention qui m’amène à parler de mon enfance ».
« Je préfère avoir des soins de ce type plutôt qu’une médecine qui me “ détraque ” au niveau du système digestif ».

On constate qu’il y a une connaissance de ce soin par les patients et leurs familles (50 %).
Dans ce cas, le soin est soutenu par la famille, et donc aidant pour le patient.

Nous notons l’enthousiasme de certains patients connaissant déjà la réflexologie qui disent avoir été très surpris, puis heureux que de tels soins leur soient proposés en milieu hospitalier et considèrent que cela est un progrès pour les patients : « Il y a quelques années, c’était impensable ».

Discussion
Le temps de massage permet aux patients d’exprimer, de verbaliser des craintes, des peurs, des questionnements, de parler d’eux, de leur vie. Cela est alors l’occasion pour certains de faire des liens avec la situation actuelle : une forme de relecture de vie. Alors se pose la question suivante : pourquoi ne pas proposer une relation d’aide pour ce type de patients ? Quand elle leur a été proposée, certains préféraient le massage. C’est le toucher lui-même qui permet alors d’entrer en communication.
La personne sent qu’on lui consacre du temps. Cela est valorisant pour elle : « Vous venez exprès pour moi ? »
La grande richesse de communication ainsi que la relation qui s’établit durant toute la prise en charge du patient sont également ressourçantes pour le soignant. C’est le principe des vases communicants. Le toucher permet de sentir la vitalité de la personne, sa capacité à rebondir face à la maladie, sa fatigue, la présence de tensions, d’eau. Au cours du massage, avec le ressenti tactile, avec les informations que donne le patient, la réflexologue découvre ce qui favorise la problématique. Elle stimule alors d’autres zones ayant un lien avec celle-ci. Ce sont des éléments qu’elle rassemble, et qu’elle utilise ensuite pour mieux connaître le patient et donc mieux répondre à ses besoins.
Au départ, nous avons constaté une difficulté, de la part de certains membres de l’équipe, à accepter ce type de soin par rapport à la charge de travail habituelle, et par rapport au fait que le massage n’est pas considéré comme un soin. Au vu des bénéfices, ce soin a petit à petit pris sa place.
Conclusion
La réflexologie améliore la qualité de la vie des patients en soins palliatifs et a permis une présence et un accompagnement dans leurs derniers jours. Le massage favorise et contribue au dialogue. Il ouvre une partie intime chez l’être humain.
Plusieurs outils existent pour encourager le dialogue : relation d’aide, entretien, approches groupales, massages, réflexologie… Le choix se fait en équipe et avec le patient afin de définir ce qui lui conviendra le mieux. Ce travail montre que la réflexologie a toute sa place dans les soins infirmiers. Nous souhaitons que ce type d’approche puisse continuer d’être proposé aux patients.
Remerciements
Nous remercions les soignants de l’unité 20 du Cesco, la direction des soins et la direction médicale de nous avoir permis de mener à bien ce projet.

Références bibliographiques
1 –  SSMSP. : Statuts de la Société Suisse de Médecine et de Soins Palliatifs. Berne. 1995.
2 –  Collège de soins infirmiers. L’infirmière et les soins palliatifs : « prendre soin éthique et pratiques », Paris, Masson 2e édition, 2002, p.144.
3 –  Adam E, Lauzon S. La personne âgée et ses besoins : interventions infirmières.Paris, Ed Seli Arsam,1996,p.184.
4 –  Kunz B, Kunz K. Réflexologie pour les mains et pour les pieds. Ed. Le Courrier du Livre. 2003.
5 –  Landry N. Le toucher : soin et moyen de communication dans la pratique IDE Recherche en soins infirmiers n° 18 octobre 1989 p. 34-43.
6 –  Malaquin-Pavan E. Bénéfice thérapeutique du toucher-massage dans la prise en charge globale de la personne âgée démente. Recherche en soins infirmiers n° 49 juin 1997, p. 11-66

Bénéfices de la réflexologie plantaire en Ehpad

Bénéfices de la réflexologie plantaire en Ehpad
The benefits of foot reflexology in nursing homes
2012.09.002
Karine Simonnet

Résumé
Des massages, suivant la méthode de la réflexologie plantaire, ont été réalisés auprès de patients en Ehpad atteints de la maladie d’Alzheimer ou de troubles apparentés
Une évaluation méthodique, sur un petit échantillon de patients, a permis de constater la réduction significative des manifestations neuropsychiatriques
Des nouvelles perspectives thérapeutiques non médicamenteuses pour la prise en charge des personnes âgées dépendantes sont ainsi ouvertes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.
Abstract
Massages, following the foot reflexology method, were given to patients in a nursing home suffering from Alzheimer’s disease or related disorders. A methodical assessment, on a small sample of patients, showed a significant reduction in neuropsychiatric manifestations, opening up new perspectives for non-medication based therapy for the care of elderly dependent people.

Mots clés : Démence, Équipe pluridisciplinaire, Évaluation, Réflexologie plantaire, Trouble neuro-psychiatrique
Keywords : Assessment, Dementia, Foot reflexology, Multi-disciplinary team, Neuropsychiatric disorder
Plan
Action de la réflexologie plantaire
Origines
Indications et contre-indications
Toucher juste
L’étude
Les résultats
Résultats par item
Résultat global
Évaluation
Un soin humaniste
Une thérapeutique non médicamenteuse
Perspectives
Conclusion

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La réflexologie plantaire, une aide possible dans le cancer du sein

La réflexologie plantaire, une aide possible dans le cancer du sein

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Crédit Photo : MediaforMedical Zoom

Une étude réalisée à l’initiative du National Cancer Institute américain plaide pour l’addition d’une méthode traditionnelle dans la prise en charge des patientes souffrant d’un cancer du sein. C’est la première étude à grande échelle et randomisée menée sur la réflexologie du pied, évaluée en tant que complément au traitement standard du cancer du sein. La réflexologie se fonde sur la notion que la stimulation de points précis au niveau du pied peut améliorer le fonctionnement d’organes correspondants.

Il y a eu 385 participantes, devant subir une chimiothérapie ou un traitement hormonal pour un cancer du sein étendu au-delà du sein. Trois groupes ont été formés : un groupe abordé par un réflexologue professionnel, un autre recevant un massage général du pied et un troisième une prise en charge classique sans abord du pied.

On constate chez les femmes qui ont eu la réflexologie une fréquence moindre des dyspnées, un symptôme souvent présent chez les patientes ayant un cancer du sein. L’amélioration de la fonction ventilatoire s’est traduite par de meilleures performances dans les tâches quotidiennes, comme la montée d’escaliers, le fait de se vêtir ou d’aller chez l’épicier. L’effet de réflexologie a été évalué à 5 semaines et à 11 semaines. Il apparaît « être principalement physique et non psychologique », car le symptôme amélioré est la dyspnée, et non l’anxiété ou la dépression, comme on aurait pu s’y attendre.

Les auteurs notent par ailleurs une réduction de la fatigue dans le groupe recevant le massage « placebo », réduction plus importante même que dans le groupe sous réflexologie.

Gwen Wyatt (College of Nursing) considère que « c’est une première étape dans la voie de l’adjonction d’une approche de complément aux traitements standards. »

Oncology Nursing Forum, 12 novembre 2012.

 Dr BÉATRICE VUAILLE

Source : Lequotidiendumedecin.fr

Une demande croissante de la part des patients

Une demande croissante de la part des patients

On regroupe sous le vocable d’« approches psychocorporelles » un ensemble de techniques « se servant du corps comme médiation », explique Virginie Boussard, psychologue, responsable de la prise en charge en relaxation à l’Institut Curie. Encore confidentielles en France, ces techniques non conventionnelles sont pourtant de plus en plus proposées, notamment dans les centres de lutte contre le cancer et les services hospitaliers spécialisés en cancérologie où elles rencontrent un engouement croissant de la part des patients.

À l’Institut Curie, une psychomotricienne intervient ainsi en oncopédiatrie auprès des enfants hospitalisés, et  d’autres professionnels de santé, infirmières, médecins, masseurs-kinésithérapeutes ou psychologues font appel à l’une ou l’autre des approches suivantes : sophrologie, relaxation individuelle ou en groupe, massage et hypnose.

« Depuis plusieurs années, des professionnels de santé pratiquaient de manière informelle la relaxation, le massage, la réflexologie sans qu’il y ait une réelle coordination de ces pratiques, rappelle  l’anesthésiste et diplômée  d’hypnose, le Dr Marie Queinnec de l’Institut Curie. Nous avons donc oeuvré pour regrouper ces pratiques afin de les légitimer et d’en améliorer la cohérence. »

Une demande croissante de la part des patients

À la base de cette démarche, il faut rappeler la volonté des différents participants de se structurer de manière professionnelle pour répondre à la demande croissante des patients à l’égard de ce type de prise en charge. « Dans un premier temps, nous avons mené une véritable réflexion au niveau institutionnel afin de déterminer si ces approches pouvaient influer positivement sur la qualité de vie des patients et si leur structuration au sein de notre établissement était justifiée, ajoute Roselyne Vasseur, directrice des soins. Puis, nous avons défini une  éthodologie pour examiner la faisabilité de ce projet et cerner les difficultés que l’on pouvait rencontrer. Ce n’est que dans un second temps que nous avons agréé ces pratiques qui continuent à être évaluées régulièrement par des études et/ou des questionnaires très précis. »

Jean-Christophe Biffaud, masseur kinésithérapeute, responsable de l’Unité de réadaptation fonctionnelle ajoute : « Le fait d’intégrer cette réflexion et ces pratiques dans l’institution est aussi une façon d’éviter les marchands d’espoir, les fausses thérapies ou les dérives sectaires que l’on peut parfois rencontrer dans ces domaines. » C’est donc une démarche pragmatique qui a poussé l’institution à s’ouvrir prudemment et progressivement à ces outils thérapeutiques complémentaires.

Auteur : Brigitte Postel
Date : 26/11/2009
Source :
http://www.cancersdusein.curie.fr